Archives de catégorie : A propos de la vape

Dosage de nicotine

Lorsque vous commencez à vapoter, une des grandes questions est le dosage de nicotine dans votre e-liquide. Voici quelques points pour vous orienter.

Tout d’abord il faut préciser que aux doses où  l’on vape, la nicotine n’est pas toxique. Pas même cancérigène. Vous pourriez avaler le flacon en entier, ça ne vous tuerais pas. En tant que fumeur, vous êtes déjà accro à la nicotine. Comme elle n’est pas toxique, ne vous gênez pas de l’utiliser le temps de vous libérer définitivement de la clope (au moins 6 mois et souvent même plus longtemps selon les spécialistes). L’important est d’arrêter de fumer, pas d’arrêter la nicotine.

Le fait d’utiliser de la nicotine double vos chances de succès.
Vous risquez moins de prendre du poids et votre entourage vous en sera reconnaissant car vous serez moins nerveux, moins irritables.

 

Le matériel

Pour moi le premier critère du dosage de nicotine est le matériel utilisé.
Par exemple un atomiseur Nautilus, à tirage serré et vape indirecte, permet de vapoter du 18mg/ml. Personnellement en dessous de 12mg/ml sur un Nautilus, je m’emmerde. C’est plat, j’ai l’impression de tirer sur une paille. Le nautilus (avec les résistances 1.8 ohm) se vape aux alentours de 10W.

A l’opposé, le TFV12 ou le Melo 300 (des ato “gros nuages”) se vapent facilement à 100W. On peut supposer donc que la quantité de liquide que vous allez vaporiser à chaque taff sera 10x plus importante avec un TFV12 qu’avec un Nautilus.

  • En indirect, on prends d’abord en bouche. Moi et ma grande gueule, on arrive à se mettre environ 15cl de flotte dans la bouche.
  • En direct, on utilise la capacité pulmonaire, c’est à dire facilement 2 à 3 litres, soit 15 à 20x plus qu’une taff “indirecte”

On peut donc présumer qu’une taff de “3 litres à 3mg” équivaut à “3 taff de 15cl en 20mg”. Enfin pour autant qu’on ait une densité de vape comparable dans les deux cas.

C’est un peu comme si on compare un (petit) verre de whisky avec un (grand) verre de bière. L’un est très fort et se déguste en bouche, l’autre descends tout seul à pleines gorgées avec 7x moins d’alcool. On ne peut pas vaper “à pleine gorgée” (vape directe) à 18mg. Et si on ne met pas assez de nicotine dans un tirage serré, c’est ridicule comme une bière de 4cl. Pour chaque ato il y a un dosage de nicotine qui convient.

Il en ressort une évidences:  Tout comme on est plus vite bourré avec du whisky qu’avec de la bière, vous aurez plus facilement votre dose de nicotine avec un tirage serré, 10W à 18mg qu’avec un monstre qui vape à 100W en 3mg. Néanmoins il est tout aussi possible d’avoir sa dose à 3mg qu’il est possible de se torcher avec de la bière.

Pour schématiser, voici un récapitulatif de ce que je conseille par rapport au matériel, conseil qui est à ajuster en fonction de votre tolérance et de vos spécificités :

Vape serrée, autour des 10 watt =  entre 18mg/ml et 12mg/ml
Vape medium, genre Ego AIO, 20 W = entre 12mg/ml et 8mg/ml
Vape plutôt ouverte, genre Melo 3 à 30W = entre 6mg/ml et 4mg/ml
Grosse vape, plus de 60W =~3mg/ml

Généralement la puissance recommandée est notée sur la résistance, prenez la valeur basse et référez vous au tableau pour un point de départ.

Si vous fumez peu et que vous prenez la dose “haute”, d’une part vous aurez moins de risque de sous-dosage, d’autre part vous aurez naturellement tendance à vapoter moins. C’est donc très bien. N’ayez pas peur d’un sur-dosage, dans le pire des cas il vous faudra faire attention à ne pas vapoter trop et vous pourrez facilement baisser un poil le dosage lors de votre prochain achat. (baisser de 1 ou 2 mg suffisent généralement pour régler un sur-dosage)

Les symptômes d’un sur-dosage sont le mal de tête, nausées, tête qui tourne.
Le symptôme d’un sous-dosage est l’envie de fumer, en particulier les clopes “clef” le matin, après le repas, le soir ou à l’apéro.
On conseille de régler votre nicotine sur les clopes “clef”, celles qui sont le plus dur à éliminer.

Votre résistance à la nicotine

La principale cause d’échec avec la vape est un sous-dosage en nicotine
(j’englobe les vapo-fumeurs dans les échecs de la vape. Même si un type qui passe de 2 paquets par jour à 5 ou 6 clopes est déjà très content, pour moi si la vape vous apporte le plaisir et le shoot de nicotine que votre corps réclame, il y a très peu de chances pour que vous continuiez à fumer)

Donc par défaut je préconise le dosage de nicotine maximum à chaque fumeur et ce quelque soit sa consommation (pour autant qu’il supporte le dosage). Il n’y a pas de danger en cas de surdosage hormis celui de vous dégoutter de fumer.

A l’instar de l’alcool dans un whisky, La nicotine pique la gorge.
Plus on en met, plus le liquide est fort, plus il y a du “hit” (contraction du larynx).
Certaines personnes apprécient la sensation du hit, d’autres ne l’aiment pas.
La moitié des fumeurs souffrent de bronchite chronique, souvent on voit des gens sensibles, ayant la gorge irritée, ils risquent de tousser puis abandonner si leur matériel / dosage n’est pas adapté. Pour cette raison je fais toujours tester le matos et les jus.
Je vous recommande donc d’aller dans une boutique physique pour votre premier achat, commander sur le net ne vous permettant pas de tester avant d’acheter.

Votre consommation quotidienne

Les clopes light ou fortes se réfèrent au goût léger ou fort du tabac, pas à sa dangerosité ni à la quantité de nicotine que vous allez inhaler. La valeur de nicotine indiquée sur le paquet est une aberration légale, un mensonge.

Un fumeur absorbe entre 1 et 3 mg par clope, même sur des clopes légères.
Dans le cas de cigarettes roulées, on peut doubler ces valeurs.

Donc si vous fumez un paquet par jour, vous aurez besoins de vaper entre 20mg et 60mg de nicotine par jours.

Faites le calcul avec 1mg, (divisez le nombre de clopes par le dosage de nicotine de votre jus) ça vous donnera la quantité de jus minimum à vaper chaque jour, sachant que ça pourrait aussi être le triple, surtout si vous fumez vos clopes rapidement et jusqu’au filtre.

Cette indication vous permet d’avoir une idée de combien vous devriez vapoter. Si vous vous sentez nerveux, irritable, si l’envie de clopes reste, tenter d’augmenter soit la dose de nicotine, soit la quantité de jus que vous vapotez par jour.

 

 

Fréquence de vapotage

Tout comme une série de régimes alimentaire strict entrecoupés de pauses “mac-do, pizza et kebab” entraîne l’effet “yoyo” ( malgré les nombreux régimes vous grossissez ) avec la clope l’alternance du shoot et du manque induit une augmentation du nombre de capteurs nicotinique dans votre cerveau et tends à vous rendre toujours plus accro. Quand on fume une clope, au prix où elles sont, on a tendance à rentabiliser la clope et à la fumer jusqu’au bout. (15 taff en moyenne) Avec la vape, c’est différent.
Vous pouvez tirer une simple barre et reposer votre mod tranquille, vous n’êtes pas obligés de reproduire le schéma de 15 taff que vous aviez en fumant.
On conseille donc de vapoter régulièrement mais peu. Par exemple, plutôt qu’une clope de 15 taff toutes les heures, 1 taff de vape toutes les 4 minutes revient au même si on compte le nombre de taff par heure mais ça vous évite les phases shoot/manque/shoot/manque et votre addiction à la nicotine aura tendance à diminuer naturellement car votre cerveau ne verra plus le lien entre le geste et le shoot. En fait vous éliminez le shoot et vous rapprochez de l’effet d’un patch, doux et régulier.

Diminution de la nicotine

Il y a deux points de vue.

  • Le premier, celui qu’on a quand on se met à la vape, c’est que le but ultime est de tout arrêter : d’abord la clope, ensuite la vape.
  • Le second est insidieux, il nous vient à l’esprit lorsqu’on constate qu’on adore la vape. C’est se dire que la nicotine est magique, qu’on l’aime. Elle régule notre humeur, elle nous réveille le matin, nous calme le soir, nous aide à manger moins, elle est une récompense après l’effort, vapoter est un petit moment de plaisir qui ne fait de mal à personne, pas même à nous-même, alors pourquoi s’en passer ?

Mon choix personnel est bien entendu le second, mais ça ne regarde que moi. Je suis très heureux à chaque fois que j’entends quelqu’un dire qu’il a réussi à arrêter de fumer puis de vapoter et qu’il se sent désormais libre.

Dans tous les cas il y a 3 choses importantes :

  • écoutez votre corps. Si vous avez trop de nicotine, il vous le dira. Se forcer à consommer de la nicotine n’a pas de sens si on en a pas le besoins.
  • Il vaut mieux craquer pour la vape que pour la clope. Si vous choisissez de vapoter en zéro mg, c’est très bien mais en cas de crise, il vaut 1000x mieux remettre de la nicotine dans votre jus plutôt que de craquer pour une clope. Ne jetez pas votre matos après 48h sans vapoter. Gardez le, il arrive qu’on rechute après 6 mois et dans ce cas, ressortez votre matos et remettez le couvert.
  • Si vous appréciez le goût de votre jus bien dosé, il est probable qu’en baissant le taux vous n’ayez plus le même plaisir et il est certain que vous aurez envie de vapoter plus souvent. Si votre but est d’arrêter la vape, à la place de baisser le taux de nicotine, vous pouvez très bien vapoter de moins en moins souvent, mais au même taux.

 

La toux et la vape

Bonjour

En causant sur FaceBook je réalise que j’ai une info intéressante concernant la toux du vapoteur. C’est le résultat de 3 ans d’expérience en shop mais aussi des info fournies par Jacques le Houezec lors de sa formation. Ce que je dis n’est pas de la science, je n’ai pas la possibilité de le démontrer mais même si il y a des erreurs dans ce que je dis, ça peut aider les néo-vapoteurs à moins tousser.

Je pense qu’il  y a 3 sortes de toux pour le vapoteur débutant, voici comment les distinguer et quoi faire :

La toux du défumeur

L’article suivant explique en détail ce phénomène. C’est une toux grasse comme une bronchite mais sans qu’on soit malade et qui apparaît généralement après deux ou trois mois de défume. l’hypersécrétion bronchique disparaît après max 4 semaines si on a totalement arrêté de fumer. C’est normal, il faut juste attendre, pas d’inquiétude à avoir au sujet de cette toux ci.
NB : On reconnais cette toux parce qu’elle n’est pas liée aux bouffées que vous prenez.
Si vous toussez à chaque taff, c’est autre chose.

La toux dû à la gorge irritée

Suite à de nombreux témoignages, j’ai constaté que souvent les nouveaux vapoteurs toussent quelques temps au début. On sait que 50% des fumeurs souffrent de bronchite chronique, souvent sans le savoir.  (toux et glaires le matin) Je suppose que si les bronches sont irritées par le tabac, la gorge l’est également.

Cette toux intervient lorsque la vape est trop intense ou qu’il y a trop de nicotine. En fait une personne qui n’a pas la gorge irritée a le même problème s’il pousse trop la puissance ou le dosage nicotinique, mais il a une bien meilleure tolérance et du coup supporte le dosage de nicotine dont il a besoins et le matos courant. Donc vous testez la vape d’un ami et vous toussez, vous vous dites : La vape n’est pas fait pour moi. Faux ! Voici deux astuces :

  • baisser la puissance de votre mod légèrement au dessous de la puissance indiquée ou utilisez des kits “doux” (genre Ego AIO)
  • Vapotez des jus contenant du menthol. C’est légèrement anesthésiant et ça permet de monter un peu le dosage de nicotine sans vous faire tousser. Vous pourrez vapoter d’autres choses une fois que votre gorge ira mieux.

Suite à l’intervention de Pat Man, je précise que selon Jacques Le Houezec, toutes les clopes contiennent du menthol, même celles qui ne l’indiquent pas et où on ne le sent pas. C’est un léger anesthésiant qui évite qu’on sente l’irritation de la gorge. Mais un anesthésiant n’est pas un anti-inflammatoire. Vous avez la gorge irritée mais grâce au menthol vous ne le sentez pas et vous ne toussez pas en fumant.

Je précise ici que le cas d’échec le plus courant est un sous-dosage en nicotine. Plus vous avez de nicotine dans votre jus, moins vous avez envie de fumer et moins vous avez besoins de vapoter. La nicotine va vous aider à arrêter la clope, votre addiction ne va pas augmenter et vous êtes de toute façon déjà accro à cause du tabac, le “mal” est déjà fait. On conseille de vapoter “tout le temps” au début, toutes les 5 à 15 minutes, de façon à créer un “tapis nicotinique” et ne pas être en manque. C’est pas comme une clope qu’on fume jusqu’au filtre, vous pouvez tirer juste 1 ou 2 lattes, mais régulièrement. Si vous êtes en manque de nicotine, vous aurez envie de fumer et c’est ce qu’il faut éviter.  N’ayez pas peur de la nicotine, elle n’est pas toxique aux doses qu’on vape et elle sera une aide pour quitter le tabac. Une fois trouvé le bon dosage (celui qui vous permet de ne plus fumer du tout) attendez que votre corps vous le dise avant de descendre le dosage de nicotine. Les syndromes sont : mal à la tête, nausées, vertige. Là, c’est que vous vapotez trop de nicotine et soit vous baissez le taux, soit vous vapotez moins souvent. Il arrive aussi après quelques mois de vape que le jus vous irrite la gorge, c’est aussi un signe que vous pouvez baisser la dose. A l’instar d’un patch, on constate avec la vape une diminution du nombre de capteurs nicotiniques chez la majorité des anciens fumeurs

Dans tous les cas, si après avoir baissé le dosage de nicotine vous sentez que vous avez à nouveau envie de fumer, remonter la dose mais n’achetez pas un paquet de tueuses !

Le micro-dry-hit

C’est quoi un dry-hit ? C’est quand votre atomiseur est sec et que ça brûle la gorge, ou que vous mettez trop de watt sur le mod et que ça brûle la gorge. Donc un dry hit, c’est un truc affreux, un goût de brûlé et une grosse toux immédiatement après.
Techniquement parlant, un dry-hit est une production massive d’aldéhydes générée par une chaleur trop intense.

C’est quoi un micro-dry hit ? J’ai inventé ce terme. On sait qu’une vape normale contient un faible taux d’aldéhydes et qu’un dry-hit en contient énormément, ce qui fait tousser. Mais qu’est-ce qu’il y a entre deux ? Après 4 ans de vape, j’ai pu constater que parfois la vape ça gratte un peu, même si on a le même dosage de nicotine que d’habitude. Je suppose – mais c’est pas scientifique, j’ai pas fait de mesures – que entre une taffe normale et un dry-hit, il y a une progression. Si vous chauffez un peu trop votre coil ça grattouille mais c’est pas encore un vrais dry-hit. Donc que vous créez un peu plus d’aldéhydes que d’habitude, mais pas au point que ça ait le gout de brûlé caractéristique du dry. Et ça vous fait tousser.

Que faire :

  • Ne surtout pas pré-chauffer votre coil. Appuyez sur le bouton fire que au moment où vous aspirez et relâchez le juste avant la fin de votre inhalation.
  • Baissez la puissance de votre mod légèrement en dessous du réglage indiqué pour le coil. Si c’est pas mieux, essayez de doublez la puissance et tirez une très grosse latte (pas assez de puissance est également irritant, mais je n’ai jamais compris pourquoi)
  • Inhalez plus fort, plus longtemps.  Avec une clope, si vous tirez plus fort, ça attise le feu et le gout est plus fort. Avec la vape (hors TC) tirer plus fort ne modifie pas le réglage du mod, en revanche ça fait plus de “vent” dans la résistance et donc ça la refroidit. Une vape froide est plus douce, une vape chaude est plus irritante. Une vape plus dense (parce qu’on tire plus fort) est plus douce, une vape trop légère est irritante.

Il faut être frapadingue

Bonjour à tous

Voilà un bail que je n’avais pas alimenté ce blog. Hier soir, j’ai lu sur un excellent groupe FaceBook d’aide au sevrage tabagique un commentaire d’une personne dont je tairai le nom à moins qu’elle ne me demande de la citer :

Il faudrait être complètement frapadingue pour oser dire que c’est mieux de arrêter avec un truc que sans….le problème c’est que la plupart des gens ne peuvent pas arrêter sans substitut, c’est simple, Wallace. ..alors comme tout est mieux que la clope…..

Je suis frapadingue. Arrêter par la volonté, je trouve ça complètement con, absurde.

Je ne devrais pas le dire car ça peut être pris pour un manque de respect et que l’important c’est d’arrêter, mais j’ai le droit de le dire car je l’ai déjà fait, j’ai déjà arrêter une fois par la volonté et donc je peux parler de mon expérience. Je ne parlerai pas des patch ni des gommes, je n’ai jamais testé mais c’est efficace selon les pro.

J’ai arrêté a la dure il y a vingt ans. L’arrêt m’a pris un an et 4 tentatives. Un an de mauvaise humeur, à bouffer, bouffer et bouffer encore, à lutter chaque jours, à me battre contre mon addiction et à être frustré, en manque. Durant un temps  j’allais jusque à suivre les fumeurs dans la rue pour respirer les effluves de leurs clopes. C’est dire le manque.

Arrêter de fumer à la dure, seul, par orgueil et volonté, ça a été pour moi un vrais traumatisme.

J’ai tenu 10 ans sans fumer mais un jour mon médecin a diagnostiqué une rcuh alors j’ai repris la clope pour me soigner. Pas de bol, c’était un Crohn. (La nicotine soigne la rcuh, fumer agave le Crohn). Vous me direz que j’aurais pu tester les patch, mais un ex-fumeur cherche toujours, même après 10 ans, un prétexte pour recommencer. À cause des cette frustration, profonde et indélébile.

Jamais je n’aurai le courage de recommencer une défume sans rien. Trop dur. Un jour un collègue est rentré de vacances avec une cigalike. J’ai commencé par me foutre de sa gueule, puis j’ai testé et aimé. Ma première ego, je l’ai achetée pour jouer. Pour économiser aussi, mais sûrement pas pour arrêter de fumer, je ne suis pas de ces chochottes qui on peur de tout, même de choses qui arriveront dans très longtemps. En 1 taff de vape, j’ai quitté le tabac. Sans efforts, sans volonté, sans mauvaise humeur, sans manger plus, comme un gosse à jouer avec mon gadget. Si vapoter est plus fun, que tu as ton rituel, ta récompense et ta nicotine, pourquoi fumer ?

Pour celui qui stop à la dure, justune fout tout en l’air. Ce n’est pas le cas avec la vape, on peut très bien passer une soirée à fumer (panne de batterie, des potes insistants, etc …), puis reprendre son substitut avec soulagement. Depuis que je vape, fumer me dégoutte. Aucune envie, aucun manque. Facile. Ça fait plus de 3 ans que je vape, je découvre encore plein d’arômes parfois improbables, surprenants, j’adore. Pourquoi arrêter ? Ça ne me fait pas de mal. Je ne suis pas plus dépendant à la vape que je ne suis dépendant à l’électricité, aux transports publics ou aux bisous de ma copine. Vapoter sans nicotine ? Peut-être, pour voir, mais a quoi bon ? La nicotine n’est pas nocive, elle régule mon humeur, mon appétit, elle m’aide à me concentrer et mieux encore, elle est le prétexte parfait pour justifier, devant tous les esprits chagrins, ma vape.

Faisons une petite métaphore :
Il faudrait être complètement frapadingue pour oser dire que c’est mieux de prendre sa voiture pour franchir les alpes que d’y aller à pied. Le problème, c’est que la plupart des gens sont des patachons incapable de faire un effort.

Arrêter de fumer à la dure, c’est comme gravir une montagne. Certes pour ceux qui arrivent au sommet, il y a de la fierté, on a accomplis un exploits, on se sent plus fort, on peut en être fier. Mais l’objectif n’est pas de se sentir plus fort, l’objectif est de franchir l’obstacle, de ne pas crever d’un cancer du poumons. Combien de gens sont capables de franchir les alpes à pied ? Combien ont assez d’envie, de force et de temps ? Prends ta caisse, vas y et c’est réglé. Oui, je balaie d’un coup des décennies de lute anti-tabac, je le dis, c’est des conneries. Les témoignages de gens qui luttent, qui pleurent tous les matin parce qu’ils ont envie d’une clope mais qui tiennent bon, qui chutent puis se relèvent, qui boivent un verre d’eau pour passer le manque, tout ça me fait pitié. C’est complètement con. Admirable mais inutile. 

Il y a 30% de la population – à la louche – qui fume et selon moi la vape peut faire stopper la clope facilement et rapidement à environ le tiers d’entre eux. Un second tiers sera plus difficile à convaincre, la vape leur convient mais ils ne se détachent pas si facilement du tabac. Puis il y a un tiers à qui la vape ne convient pas et pour ces gens là, je conseillerai de tester la iQos ou un truc similaire. Les obstacles que l’OFSP nous met en travers du cloud empêchent à la louche de sauver 3000 morts chaque année, c’est une honte. La volonté des hôpitaux, par exemple, d’interdire de vapoter à l’intérieur, les privent d’une opportunité incroyable d’aider les gens à quitter le tabac. Et tout cela parce que tous ces gens sont convaincus que le mieux c’est d’arrêter, “tout simplement”. 

Si c’était simple, ça se saurait.

Petit point sur la situation de la vape et des diverses législations

Hello
Je fais un petit résumé ici un peu à l’arrache, de tête. S’il y a des coquilles et des imprécisions, merci de me le signaler 🙂 Vous trouverez de plus amples info sur les sites des associations citées.

En Suisse

Aujourd’hui, au niveau suisse, les produits du tabac sont assimilés à des objets usuels en contact avec les muqueuses,  comme les biberons. On avait une loi sur le tabac en préparation (LPTab) et qui incluait les produits de la vape mais cette loi a été rejetée. Il ne reste donc que la lettre d’information 146 de l’OFSP qui a été entérinée par l’OSAV.
Vous noterez que ces deux entités sont liées à l’exécutif et non au législatif et donc en fait il n’y a pas de loi sur la vape, juste une décision faite par des fonctionnaires à défaut d’un vrais choix démocratique. Leur position sécuritaire me semble absurde puisque depuis 10 ans que la nicotine est interdite dans les e-liquides en Suisse, chaque année en Suisse 9000 personnes meurent du tabac et que la vape, si elle n’étant pas entravée comme elle l’est, pourrait sauver plus de vies.

En pratique, en Suisse on a pas le droit de vendre de e-liquides contenant de la nicotine mais on a le droit d’en acheter (à l’étranger donc) 150ml max, sans limitation de dosage. Théoriquement toutes les 6 semaines mais aucune vérification n’est faite sur le délais.

La riposte que nous, vapoteurs, avons établie est principalement un recours au TAF (tribunal fédéral administratif) qui a été déposé suite à la décision de l’OSAV d’entériner la lettre 146 de l’OFSP. Il y a eu divers recours, celui de Helvetic Vape a été rejeté mais celui de la SVTA est en attente de jugement. Il se pourrait donc qu’un de ces 4 le TAF légalise la vente de e-liquides contenant de la nicotine. Je ne sais pas quand mais ça fait déjà depuis juillet 2016 qu’on attends la sentence, ça pourrait tomber à tout moment si ce n’est que le sujet étant chaud brûlant je pense que le TAF est un peu craintif, les implications politiques étant évidement très importantes.

Il y a bien entendu d’autres actions qui sont faites par les associations (HV et SVTA) mais qui sont plus un travail de longue haleine, d’information et de communication.

Pour le vapoteur qui ne souhaite pas acheter ses e-liquides sur le web sans les déguster, il est possible d’acheter un concentré nicotiné en 100mg/ml (dans une base PG) puis de l’ajouter dans des jus achetés en boutique en zéro mg. Vous trouverez de la nicotine Suisse qualité pharma aux USA (cherchez l’erreur) par exemple chez Nicvape ou à Chypre chez Mix’n match. Vous pourrez ensuite, à l’aide d’une seringue de 1ml qu’on trouve en pharmacie, ainsi qu’un petit programme comme celui-ci, doser vos liquides avec présision.

En France

En France la TPD est effectivement appliquée depuis le 1er janvier 2017.
La TPD est une directive européenne qui tends à limiter la vape, sois disant pour notre sécurité. La France s’est révélée être plutôt clémente dans son application, ceci très probablement grâce à l’excellent travail de diverses associations telle que la FIVAP ou SOVAPE. En effet, un dialogue ayant été établis avec le législateur, les français se retrouvent avec une version light où seuls les produits contenant de la nicotine sont concernés.

En pratique en France les limitations sont les suivantes :

  • limitation à des flacons de 10ml pour les e-liquides
  • limitation à 20mg de nicotine seulement
  • Interdiction de vente aux mineurs
  • les cartouches et ato pré-remplis contennant de la nicotine sont limités à 2ml
  • Obligation de déclarer chaque nouveau jus avec analyses en laboratoire et taxes d’enregistrements
  • Diverses bêtises sont à écrire sur les flacons genre tête de mort (le produit est au max à 1/5 de la dose mortelle, vous pouvez l’avaler sans danger même si c’est pas fait pour)
  • La publicité et la propagande pour la vape sont interdits
  • etc, …

Ailleurs en Europe

Dans le reste de l’Europe, chaque pays a eu l’obligation d’appliquer la TPD, mais l’a fait de diverses manières, plus ou moins liberticides. En Belgique par exemple, le législateur a été bien plus dur qu’en France en appliquant la TPD non pas aux seuls produits contenant de la nicotine, mais à un peu tout. Par exemple sauf erreur en Belgique un ato de plus de 2ml sera interdit d’ici une dixaine de jours à l’heure où j’écris cet article. (ne me demandez pas pourquoi, mes suppositions ne valent guère mieux que la pitoyable explication officielle)

Ce qui est particulièrement absurde est qu’alors que la TPD devait uniformiser et centraliser les réglementations, un producteur de e-liquide souhaitant vendre son produit en Europe devra déposer une demande dans chaque pays séparément. Autant dire que la majorité ne pourra pas le faire – ne serais-ce que parce qu’ils ne parlent pas les langues du pays et donc ne pourront pas comprendre comment faire – et que donc l’offre va diminuer. Rappelons au passage que les accidents dû à des e-liquides sont pour ainsi dire inexistants alors que le tabac tue 7000’000 personne chaque année en Europe selon les statistiques officielles. Bonjour donc l’augmentation de la sécurité.

Le reste du monde

Le Quebec a déjà sévis envers la vape en appliquant les mêmes règles au remède qu’au mal qu’est le tabac. Il est par exemple interdit de faire déguster un arôme dans une boutique. On a le droit de sentir le flacon mais pas de vaper à l’intérieur du shop de vape. Comment voulez vous dans ces conditions évaluer la dose correct de nicotine que le client supporte ? C’est un peu comme un ophtalmologue qui n’aurait pas le droit de pratiquer un examen de vue. On vends “à l’aveugle”. Dans la foulée ils ont également interdit la vente sur internet. Dans un pays aussi grand, je plains les pauvres vapoteurs qui n’habitent pas en ville.

Les USA sont probablement un des pire pays en matière de droit des vapoteurs car la FDA a toujours été très anti-vape. Pour le moment, selon wikipedia, pas mal d’endroit restreignent le droit de vapoter à l’intérieur, mais le pire est à venir car la FDA a l’intention de taxte la vape à tel point qu’elle même estime que 75% des entreprises partiront en faillite.

Bref, la liste est loin d’être complète mais voici un petit aperçu de ce que les gouvernements ont mis en place ou sont en train de préparer.

Pourquoi ?

La question que l’on se pose est : Pourquoi tant de haine ?
L’interprétation la plus courante est que ce n’est qu’une question de fric. Le tabac rapporte sur 3 niveaux : En taxes sur le tabac, en évitant de verser l’AVS à pas mal de monde et en tuant les gens avant qu’ils ne coûtent trop cher au niveau santé, EMS et autre.

Bien que ce ne soit pas exclu que ce type de raisonnement rentre en ligne de compte, je garde confiance en l’humanité et je n’aime pas prendre mon prochain pour un salaud malhonête. Certes, la TPD par exemple contient divers paragraphes directement issus des lobbies du tabac. Certes, également, certains gros pharma tel Johnson & Johnson sont ouvertement anti-vape et j’avais lu il y a quelques temps des rapports sur des versements établis aux USA par ce type de boites pour luter contre la vape. Mais je pense qu’il y a autre chose.

Si on oublie la question de la méconnaissance et de la désinformation, (c’est nouveau, il y a une tête de mort sur le flacon, ce genre d’avis se manipule et ne compte pas à moyen terme) il y a selon moi 3 raisons principales qui motivent les anti-vape :

  • – On a besoins de croire en quelque chose pour tenir le coup et par conséquent tout ce qui peut infirmer nos croyance est un danger contre lequel il faut luter. Les pro de la lute anti-tabac ont dû remettre en question une politique au long cour basée sur l’abstinence, la souffrance et la volonté. La vape, avec son côté fun, fout toute une politique vielle de plusieurs décennies à la poubelle et c’est très désagréable de se faire damner le pion par des profanes.
  • La vape est un plaisir. On est nombreux à se dire qu’on est plus vraiment accro à la vape mais on continue parce qu’on aime ça. A terme, quand plus personne pourra prétendre qu’on a pas de recul, pourquoi un non fumeur devrait-il se priver de ce plaisir ? Je pense que d’ici quelques années le risque qu’une part importante de la population se mette à vapoter sans “raison médicale” (l’arrêt du tabac) est une réalité. Cette réalité fait peur à pas mal de monde je pense, ils l’expriment maladroitement avec l’effet passerelle ou des stats sur la protection des jeunes mais je soupçonne que le spectre d’une nouvelle épidémie de “fumeurs” fait peur car à moins de stigmatiser et diaboliser la vape, ça finira par arriver. (c’est trop bon)
  • Stratégiquement la vape induit une perte de pouvoir de l’élite en place au profit d’une nouvelle élite. Il y a une tabacologue dans ma rue, moi j’ai un shop de vape. Je n’ai aucun chiffres mais je parie que j’aide plus de monde qu’elle à arrêter de fumer parce que chaque client satisfait devient un ambassadeur de la vape, la bannière vaporeuse fièrement expirée à chaque taff. Comment cette femme pourrait prendre de façon positive cette perte de maîtrise de la situation alors que c’est son gagne pain ?


D’une façon générale et commune, ce qui est nouveau fait peur, c’est pas logique c’est ancré au fond de nous comme un réflexe de survie.

Etude Suisse sur le “cannavaping” thérapeuthique

C’est dans ces moments là que je me dis que la Suisse est un beau pays.
Alors que le petit monde de la santé publique ergote encore sur les dangers de la vape et sur son efficacité en tant qu’outil de réduction des risques liés au tabac, une équipe du CHUV menée par le Dr. Vincent Varlet a publié une étude dans le prestigieux journal “Nature” sur le Cannavaping thérapeutique.

Quoi c’est ça ?

Il ne faut pas confondre cannabis récréatif et cannabis thérapeutique. Dans le premier cas,  le cannabis récréatif, c’est une drogue et c’est interdit dans la plus part des pays. Dans le second cas, le cannabis thérapeutique (ou médical) est un médicament. Il a des vertus analgésiques,  antiémétiques, anti-spasmodiques, etc … La différence peut paraître floue car cela dépends grandement de la raison et de la manière dont il est utilisé. Nombre de médicaments (la morphine par exemple) peuvent être utilisés comme des drogues ou des stupéfiants, ce qui ne justifie pas qu’on s’en prive dans un cadre médical. En Suisse, l’OFSP a commencé à autoriser, dans certains cas spécifiques, la possibilité de soulager certains problèmes avec du cannabis. Je cite la source officielle :

 L’effet positif (du canabis) est bien étayé pour les neuropathies chroniques, les douleurs liées à un cancer, les spasmes provoqués par la sclérose en plaque, la nausée causée par la chimiothérapie, la perte de poids chez les sidéens, les troubles du sommeil et le syndrome de Gilles de la Tourette.

Le problème dans son utilisation courante est que ça oblige à fumer du cannabis, or on connais bien le danger de la combustion. Une autre façon de consommer du cannabis est de le manger mais dans ce cas, le foie va métaboliser les substances actives et donc affaiblir le résultat. De plus manger du cannabis peut être relativement mal toléré par certains patients. L’idée est donc d’utiliser la vape comme moyen de délivrer du THC aux personnes qui en ont besoins tout en évitant le danger de la fumée et les inconvénients de l’ingestion.

En bref

Une équipe de chercheurs basés dans la région lausannoise et menée par le Dr Vincent Varlet a dilué du BHO, de l’huile de cannabis, dans un liquide pour cigarette électronique. Puis ils ont fait diverses mesures. Le principal obstacle au cannavaping est que le THC à l’état basique, nommé “THC-A”, ne fait aucun effet. Pour qu’il agisse il doit être chauffé, “décarboxylé”, on le nommes alors “THC” Si quand on fume un joint la température suffit largement, en vapotant le ratio température/durée est insuffisante pour obtenir la même efficacité. L’équipe a donc mis au point une méthode de cuisson permettant de décarboxylé le e-liquide avant le vapotage et a obtenu un résultat suffisant pour un usage thérapeutique mais insuffisant pour se péter la tronche. (les doses nécessaire pour un usage thérapeutique sont faibles alors que le fumeur de joints cherche le maximum d’effets)

Mesures des VOC

Les VOC, composés organiques volatiles,  en l’occurrence les formaldéhydes, et acétaldéhydes, semblent être la principale crainte  des anti-vape. Concernant cette partie de l’étude, je pense que le matériel utilisé ne corresponds pas à ce que nous, vapoteurs confirmés, utilisons. De plus les tests ont été volontairement fait à des voltages sans-doute trop élevés pour être vapable et le matériel de test n’a pas été gouté, donc ces résultats ne sont pas véritablement transposables à notre vape. Reste qu’ils ont trouvé une quantité cumulée de formaldéhyde et d’acétaldéhyde inférieure à 1.5 µg/mg d’e-liquide. Ne me demandez pas ce que ça représente sur l’échelle du danger, parce que fondamentalement tout est question d’échelle, bien sûr.

 

Inspirations du dark web

Comme avec la vape, la science a un train de retard, elle ne fait que mesurer et analyser des pratiques totalement anarchiques qui sont déjà bien développées chez les utilisateurs. Encore plus qu’en vape, les amateurs de cannabis sont capable d’expérimentations artisanales incroyables pour se péter la tronche, étant prêt à tout pour rire un coup.  Vous pouvez lire par exemple l’article wikipedia sur le BHO cité plus haut, c’est impressionnant de voir la créativité des utilisateurs de cannabis. Les vaporisateurs d’herbe sont du reste pas nouveaux, même si ça reste cher et compliqué avec des résultats relatifs, le Volcano® par exemple existe depuis des lustres. Il vaporise l’herbe sans la brûler, ce qui est très intéressant du point de vue de la réduction des risques. Bref cette étude ne fait pratiquement qu’analyser des techniques existantes en les améliorants mais apporte une vision scientifique primordiale et un espoir pour les gens qui ne souhaitent pas se défoncer mais juste se soigner avec une méthode testée et sûre. Je trouve excellent d’imaginer que des gens qui ont de bonnes raison de consommer du cannabis puissent un jour accéder à un système médical éprouvé. Le fait que ce soit de la vape me plais particulièrement.

Concrètement

Concrètement l’équipe a choisis d’effectuer ses tests sur une CE4+ (hélas, car c’est probablement le pire des ato) avec une batterie Innokin VV allant de 3.5 à 5 volts. Puis ils ont utilisé une machine à fumer et ont poussés la batterie au voltage max, ce qui n’est pas ce qu’un vapoteur ferait avec une CE4+, mais qui donnait un meilleur taux de THC décarboxylé. Ils ont utilisé du BHO dans divers type de dilution et ont mesuré le taux de THC en sortie.

srep25599-f4

Résultats

Si j’ai tout suivi, avec du BHO dilué à 10% dans un e-liquide, il faudrait 100 bouffées environ de 70 mL pour ressentir les mêmes effets qu’une dose de 1.5 mg injectée en intraveineux. C’est donc selon eux indiqué pour un usage thérapeutique mais trop faible pour un usage récréatif.

Questions

J’ai rencontré M. Vincent Varlet, qui est le leader de cette étude. Je le remercie au passage du temps qu’il m’ Je lui ai posé diverses questions et il m’a envoyé un mail avec les réponses que voici :

  • Le cannabis est encore un sujet un peu tabou, il est classé comme stupéfiant. Avez-vous mené votre étude de manière à limiter l’efficacité de vos résultats afin de démontrer la possibilité d’un usage médical tout en décourageant l’usage récréatif ?
    – Non
  • Le principal problème du cannavaping, quand on lit votre étude, semble être la transformation de THC-A en THC décarboxylé. Quand j’étais jeune, certains copains consommaient des yoghurt contenant du haschich. La préparation n’était pas cuite et pourtant ils semblaient passablement groggy. Est-ce que le haschich est déjà décarboxylé ou est-ce que le THC-A fait tout de même un effet, mais pas celui recherché dans un usage thérapeutique ?
    – La réponse est ici.
    En substance, Vincent Varlet m’a expliqué qu’il a travaillé avec du BHO et non avec du haschich et donc ne peut répondre que concernant ce qu’il a étudié – mesuré.
  • Vous avez utilisé un CE4+ et un mod Innokin à voltage variable. Les CE4 datent de début 2011 environ, c’est donc désuet et ça ne me semble pas représentatif de ce qui est utilisé actuellement par la majorité des vapoteurs. Pourquoi ne pas avoir choisis un système avec contrôle de température qui vous aurait permis d’évaluer les teneurs en THC décarboxylé à diverses températures de façon simple tout en gardant un confort de vape réaliste et actuel ?
    – Cette étude a été menée en 2013-2014. C’était l’entrée de gamme à l’époque…. Puis le temps de faire l’étude, d’écrire la publication et qu’elle soit publiée, le temps file et notre modèle d’étude devient dépassé par les nouveautés…
  • Que représente, en terme de dangerosité, les quantités d’aldéhydes mesurés comparés par exemple à une cigarette fumée ou mieux, à un plat de rösti bien grillé ?
    – Largement moindres
  • Que pensez-vous des atomiseurs à BHO, ces petites cuves de céramiques ? A quelle température est-ce que ces appareils fonctionnent ? Pensez-vous qu’il y ait un risque de bronchite lipidique en raison de l’aspect gras du BHO ?
    – On connaît mais n’a pas testé. Nous nous sommes restreints à trouver une forme intéressante d’administration de cannabis thérapeutique plutôt qu’étudier l’efficacité/dangerosité du dabbing de BHO.
    Note : lors de notre discussion le Dr. Varlet a confirmé ce que je supposais, à savoir que ces petits atomiseur à huile sont dangereux. Les effets du BHO sont 20 à 30x plus violents que ceux d’un joint, on se prends une ou deux taff de BHO pur et on est HS pour 4 heures. Il est nettement préférable de le diluer et c’est ce qu’il a fait dans son étude.
  • Vous dites que vos résultats démontrent que le cannavaping n’est pas assez efficace pour une utilisation de type récréative, cependant vous utiliser une CE4+. Ne pensez vous pas qu’un amateur arrivera à ses fins en vapotant avec du plus gros matos et à haut voltage ? (le genre de drippers qui descends 1ml en 10 taff)
    – Si, bien sûr. C’est pourquoi le mésusage de ces e-instruments pose un problème de santé publique majeur.
  • Vous semblez attacher une importance particulière à l’élaboration d’une méthode calibrée qui garantisse un résultat stable selon un certain nombre de bouffées. Pensez-vous qu’il n’est pas possible de faire simplement confiance à l’utilisateur, lequel devrait pouvoir sentir le dosage dont il a besoins ?
    – Non, comme pour tout médicament, nous recommandons de définir une posologie, c’est pourquoi des tests cliniques doivent être entrepris.
  • Quel est la suite de votre travail, allez vous tenter de poser un brevet, chercher un partenariat avec une pharma ou développer un produit ?
    – Nous nous contentons actuellement d’observer les réactions des acteurs de la santé publique.

Source : Varlet, V. et al. Drug vaping applied to cannabis: Is “Cannavaping” a therapeutic alternative to marijuana? Sci. Rep. 6, 25599; doi: 10.1038/srep25599 (2016).

Le nouveau dualisme : l’instant contre l’avenir

Bon, voilà un sujet qui fera sans doute rigoler le philosophe avertit, mais tant pis, ce site est un blog donc je vous parle de ce qui me passe par la tête, ce qui inclus apparemment quelques divagation.
C’est suite à la lecture d’un article de l’anthropologue Veronique Nahoum Grape ,lors d’une audition publique de la FFA qu’il m’est venu cette image.

Le nouveau dualisme.

D’un côté on a la considération de l’avenir
Sagesse, respect et ennuis profond.
construire sa vie, vivre en communauté, manger sainement en faisant attention à son poids, à son sommeil, à économiser au cas où, …
Cela est soutenus, exigé par un système de loi, d’éducation, de prévention, un regard de l’autre de plus en plus stricte et complexe.
Il s’agit de faire des études, une carrière, d’économiser pour un 3ème pilier, de vivre sainement, sans excès, un peu de sport,  s’épanouir dans une vie de dur labeur responsable à prendre soins de sois et d’autrui.

De l’autre côté, il y a la culture de l’instant.
Sexe, drogue et rock’n roll.
Notre monde est si contraignant et codifié, la pression de la productivité est telle qu’on s’emmerde et qu’on rêve à longueur de journée de faire n’importe quelle bêtise pourvu que ce soit grisant. Le cinéma, la musique, les pub, les affiches en ville et même la façon de s’exprimer qu’on les jeunes nous rapporte implacablement au présent, à la nécessité de s’éclater, là, tout de suite, Go ! Que ce soit en faisant fondre sa carte de crédit, en baisant comme dans un film porno, en se shootant à l’extasie, en sautant à l’élastique,
Notre culture glorifie tout ce que la morale réprouve.

Et la vape dans tout ça ?

Bin  on est dans la merde.
Soit c’est un médicament, et donc c’est chiant comme un patch
Soit c’est fun, donc dangereux. Pire que le tabac.
Les études scientifiques ont beau démontrer ce qu’elles veulent, cette prolifération d’arômes, de marques, de modèles, toutes ces vidéo avec des gros ricains frapadingues qui prennent leur pieds à faire des gros nuages, c’est une preuve concrète et tangible qu’on s’amuse et c’est donc opposé à l’ennuis raisonnable. C’est pas saint.

Parce qu’une dualité sera toujours coincée avec tout ce qui est en couleur, il faut que ce soit noir ou blanc. J’en veux pour preuve que chez les vapoteurs eux-même on a deux camps opposés :
A ma gauche le cloud chasers full VG diacétyl power qui organise des contests plein de musique, de filles dénudées et de débauche de goûts crémeux ultra sucrés.
A ma droite, l’adepte de la vape “papy” avec son Taifun GT2 qui recherche des jus bio, airflow serré et qui vous serine sur le danger des excès.
Jusque là tout va bien, on est entre vapoteurs et même si un peu de maturité et de tolérance ne feraient pas de mal, on est d’accord sur les bienfaits de la vape et sur la nécessité d’arrêter de fumer.
Le problème c’est que vu de l’extérieur, déjà c’est nouveau donc suspect, mais si en plus on a l’air de s’amuser, c’est forcément un truc pour les sales jeunes excessifs et il est donc urgent de mettre un terme à tout ça. Légiférons, interdisons. Les sales jeunes en l’occurrence ont entre 30 et 70 ans mais ça c’est un détail difficilement perceptible car du moment que c’est fun et nouveau, c’est forcément un truc de jeunes.

Bref, je ne crois pas que ce soit le lobby du tabac ou des pharma qui nuise à la vape et au fait qu’elle soit une aide dans la cessation tabagique. Je crois que  l’ennemis de la vape, c’est la pensée bourgeoise qui par tradition s’oppose aux plaisirs grisant et qui nous range sans autre dans la catégorie des trucs louches. Vous n’avez qu’à arrêter de fumer dans la souffrance, là au moins on sera sûr du pire.

Le truc que j’ai pas le droit de dire

Sur FaceBook, ces temps un programme d’aide aux fumeurs a été mis en place :
Le 20 mars, j’arrête de fumer
Les vapoteurs rient jaune, ce truc coute un prix de fou (1.2 millions de francs suisses à ce qu’on m’a dit) et fait exactement ce qu’on fait déjà gratuitement depuis des années : créer une système d’entraide sur internet pour que les fumeurs lâchent la clope. Nous avec la vape, eux sans. Personnellement, ayant depuis déjà deux ans décidé de consacrer ma vie à la lute contre le tabac je dois avouer que le prix ne me choque pas : Mon frigo ne se remplis pas tout seul par magie, si on souhaite se consacrer à plein temps à une tâche il faut bien avoir une source de revenu, que ce soit l’AI, un shop ou une petite ponction sur je ne sais quel budget de l’état. Cela ne me dérange pas spécialement de voir que mes impôts servent aussi à cette noble cause. Je n’ai pas vu le budget mais j’espère que des gens compétents ont fait en sorte que ce soit une dépense intelligente et proportionnée. Certains diront que ma candeur frise la naïveté mais j’ai foi en l’humain et j’accorde par principe le bénéfice du doute.

En revanche, ce qui me dérange encore et toujours, c’est le mensonge et la mauvaise foi.

Je n’ai pas le droit de dire ça sur le groupe FB parce que je n’ai pas le droit de saper l’effort que ces gens déploient à sauver des vies. Qu’importe la méthode, l’important est de ne plus fumer, ça c’est clair. En revanche, j’ai le droit de le dire ici il me semble.

En matière de mauvaise foi, charité bien ordonnée commence par sois-même, j’admet que ma position est délicate, je débarque sur leur machin comme un lourd pour y défendre la vape alors que c’est mon métiers et que donc ça pourrait éventuellement, de façon indirecte, m’attirer de nouveaux clients. Une fois qu’on a fait le pas de devenir un professionnel, dissocier la cause de l’intérêt qu’on y trouve n’est plus possible, les deux sont liés. En général sur ce genre de truc (je participe parfois à titre privé au forum stop-tabac notamment) du moment que je ne fais pas de publicité directe pour Fumerolle, je considère que je reste correct. Je ne cite pas mon shop mais je ne me cache pas non-plus et celui qui souhaite savoir qui je suis a le droit de le savoir. A vrais dire si je participe sur ce programme FaceBook, c’est surtout parce que c’est une occasion rêvée de pouvoir interpeller publiquement un représentant de l’autre camp, un anti-vape, qui est obligé de répondre car sans cela il sape son propre travail. J’ai besoins de réponses, je ne comprends pas leur attitude et donc j’utilise ce programme d’aide pour en obtenir. Comment ces gens peuvent passer à côté de la vape, l’outil le plus efficace à ce jour pour arrêter de fumer, c’est une mystère qui ne cesse de me hanter.

Bref, je me suis réveillé cette nuit à 4h du mat et j’ai repensé à la méthode que ces gens proposent. Et je pense que leur méthode repose sur un mensonge. Un peu comme le livre de Allen Carr.

Si je repense à la clope, quelles images est-ce qu’il me reste de ces années de tabagisme ? Que de bons souvenirs. Je me revois avec des mes collègues à plaisanter, à raconter ma journée, à me détendre et à vider les petits tracas en tournant au ridicule les petites frustrations du travail.
La pause clope avec les collègues, c’était le meilleur moment de la journée. Toutes les pauses clope, plutôt. C’était le petit moment de détente et d’amitié, un petit rituel qui rendait le travail sympathique, un bref instant de complicité avec des gens qui sans cela n’auraient été que des visages ternes concentrés derrière leurs écrans.
La pause clope, c’est la petite récompense après chaque action qui en méritait une, ou encore le petit moment de réconfort après un truc pas cool
La clope, c’était un petit moment pour s’aérer les poumons (si si, même si ça semble absurde ça fait du bien de respirer profondément, même si c’est avec de la fumée), se changer les idées, c’est vraiment un truc agréable.
La clope c’est un petit truc convivial qui m’a permis d’adresser la parole à plein de filles qui sortaient aussi pour en griller une, quand on se retrouve dans le coin fumeur on a que des amis et c’est toujours l’occasion d’en placer une et de rire avec les gens présents, voir même de faire une rencontre.
Quand on fume, on ne réalise pas à quel point on pue. On sait que c’est nocif, mais c’est une notion abstraite. Souvent on a pas vraiment conscience de fumer tellement c’est machinal mais c’est à la fois une excuse pour tout le côté social, c’est un petit rituel, c’est tout plein de choses en plus d’assouvir son manque.

Bref, voilà ce qui me reste de la clope. De l’amitié, du plaisir, du réconfort, un geste anodin qui souligne chaque moment de la journée soit pour apaiser un moment désagréable ou pour célébrer un truc positif, tout en créant nombre de petits moments forts sympathiques. La clope est une récompense, un stimulant et un plaisir, c’est ce dont je me souviens. Non pas uniquement le tabac lui même mais tout ce qu’il y a de bien dans le fait de s’arrêter avec un petit prétexte débile pour réfléchir, se détendre, rire, se changer les idées, exposer une idée à un collègue, etc … C’est aussi ça, la réalité psychique du fumeur. Et quand on arrête de fumer, non seulement on se fait du mal parce qu’on se bat contre sois-même mais en plus on doit renoncer à tous ces meilleurs moments de la journée.

L’avantage avec Allen Carr, c’est qu’au moins il aborde le sujet. Il le décortique même et propose au lecteur de se reprogrammer et de se faire croire que ça n’est pas vrais. Le mensonge utile, comme on en voit dans toutes les religions et dans toutes les méthodes de développement personnel à l’américaine. (je suis croyant mais je crois avant tout en la vérité, ne le prenez pas mal, je ne crois à rien que je n’aies pas pu établir comme étant vrais pour moi).

Alors voilà, 5 jours avant le 20 mars, date du début du programme FaceBook “j’arrête de fumer” où 1600 vaudois inscrits vont tenter d’arrêter la clope, je suis très curieux de voir ce que monsieur “J’arrête de fumer Vaud” va faire de cette aspect bien réel du tabac. Pour le moment il dit, je cite :
“Le vapotage n’est pas l’idéal pour arrêter de fumer car il conserve la gestuelle, c’est pourquoi nous ne le préconiserons pas durant ce programme mais préfèrerons parler des substituts nicotiniques.”
Eh ! Monsieur le professionnel du sevrage tabagique, t’as pas l’impression d’avoir loupé un truc ? T’as pas un petit sentiment de malaise quand tu écris de telles absurdités ? Comment tu fais pour te regarder dans un miroir en pensant que ton travail va aboutir à un taux de réussite minable parce que tu n’as pas regardé les choses en face et que tu n’as pas utilisé tous les outils à ta disposition pour réussir ?

Edit:
Après discussion avec Monsieur “J’arrête de fumer”, il ressort qu’ils ne sont pas fondamentalement opposés à la vape, mais dans un pays qui interdit la nicotine dans les e-liquides, comment peut-on immaginer qu’un organe officiel en fasse usage ? On en revient à un problème politique dont le CIPRET est comme nous, victime. Désolé d’avoir pété une durite 🙂

C’est là que la vape est vraiment magique. La vape c’est comme la clope, une récompense. On peut sortir “fumer” avec les collègue, pas besoins de renoncer à ces poses, on remplace juste le goudron par de la vapeur mais on conserve tout ce qu’il y a de positif dans le tabac, sans tabac. En fait la vape c’est encore meilleur que la clope parce qu’on y trouve une recherche hédoniste du gout, un art savant du meilleur coil qui envoie grave, une petite tendance à la collectionnite avec des objets magnifiques et tout ça avec un truc qui ne tue pas.

Un patch, une nicorette ou un anti-dépresseur n’est pas et ne peut pas être une récompense. C’est deux fois plus efficace que rien du tout mais après des décénies de lute anti-tabac, le constat est clair, la clope est toujours là, elle tue toujours et aucun programmes de prévention n’a réussis à éradiquer ce fléaux.

Voilà pourquoi je défends la vape, voilà pourquoi la vape marche mieux qu’un “substitut nicotinique agréé”. La vape, c’est délicieux.

Une nouvelle tendance : la lampe torche

Comme certaines personnes craignent que la TPD (Tobacco Products Directive, la nouvelle directive européenne qui est déjà en vigueur dans certains pays et qui sera généralisé dans toute l’Europe d’ici mai 2016 sauf erreur ) que la PTD donc ne rende les mod meca illégaux à la vente, Monsieur Sebastien Lavergne, modeur de son état, a créé une lampe torche avec un connecteur 510. Mort de rire.

En bref on voit à quel point ça va être dur de créer des lois qui nous empêche de vapoter grave, quand bien même ce serait interdit à la vente. Personnellement, même si je trouve l’article 20 de la TPD complètement débile, contre-productif et scandaleusement liberticide, je suis globalement positif quand à l’avenir de la vape : Rien n’empêche il me semble de faire un ato de 2ml étanche avec un bon gros clapton qui envoie du bois dedans, quitte à avoir une petite vis de remplissage par le bas sur laquelle on peut planter un botom feeder de 10ml pour arrêter de s’emmerder.

Bien entendu Big Tabaco nous assène leurs machins flippant à souhait, Vype, Logic Pro et consort qui nous laissent croire que ça sera la vape de demain mais croyez vous vraiment que Kanger et consort vont baisser les bras pour autant ? Le petit moddeur dans son garage risque de devoir feinter, ça c’est clair. Mais comme on dit, les contraintes rendent créatif, n’est-il pas ?

Source

 

 

Mr Mooch teste les accu

Pour les connaisseurs, voici deux liens très intéressants, bien que à mon avis il faudrait idéalement (même si c’est dangereux et pas simple) pousser jusqu’à un crash test.

Pour résumer grossièrement ça dit que 20A est la limite habituelle des bon accu et qu’on ne devrait pas vaper au delà sur un simple accu. Ce qui veux dire 0.2 ohm en meca ou 75W en electro je suppose.

Plouf

https://www.e-cigarette-forum.com/forum/blog-entry/list-of-battery-tests.7436/

https://www.e-cigarette-forum.com/forum/blog-entry/18650-safety-grades-picking-a-safe-battery-to-vape-with.7447/